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Situé au nord du 49e parallèle, Belfast constitue un point d’accès névralgique à l’Irlande du Nord. Il s’agit d’un centre urbain côtier à la mer d’Irlande, dont l’embouchure surnommée « Belfast Lough » (lac de Belfast) se transforme pour devenir le fleuve Lagan.   

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Caractéristiques

Belfast comptait 343 542 habitants en 2019 et représente près de 30% du total des emplois disponibles en Irlande du Nord. Il s’agit donc d’un important centre économique pour la région (Belfast City Council, 2020). Belfast est également le centre d’habitation connaissant le plus haut taux de densification de la région, où la région métropolitaine compte pour près de 40% de la population de l’Irlande du Nord (Moon et al., 2017). Cette densification, parfois en zones à risque d’inondation, couplée à un système d’évacuation des eaux pluviales unitaire vieillissant, constitue alors un enjeu essentiel de résilience face aux changements climatiques (idem).   

Enjeux de résilience

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RÉSILIENCE CLIMATIQUE

Son angle d’entrée via la mer d’Irlande ainsi que la procession du fleuve lagan en son cœur fait de la capitale un centre urbain des plus stratégiques. Sa proximité avec l’eau devient cependant un facteur de risque important dans un contexte de changements climatiques. La ville de Belfast fait alors face à de graves enjeux d’inondations répartis sous trois dangers différents : les marées importantes, le débordement des rivières et fleuves en périodes de crues ainsi que le drainage inefficace des eaux de pluie lors des épisodes de fortes précipitations (Belfast City Council, 2020). Ces inondations pluviales sont liées au réseau vétuste d’évacuation unitaire des eaux usées (idem). Des épisodes d’inondations importants ont subséquemment eu lieu en 2012, 2009, 2008 et 2005, ou plusieurs milliers de foyers ont été inondés (idem).  

D’une part, la plupart du centre urbain de Belfast se situe entre 1 et 2 mètres sous le niveau projeté des phénomènes de grandes marées (idem). La ville est donc située dans une zone particulièrement sensible face à la montée des océans dans un contexte de changements climatiques (idem). D’ici 2065, c’est plus de 3400 propriétés privées qui seront en territoire inondable.  

D’autre part, les collines avoisinantes représentent la source des différentes rivières tributaires qui convergent toutes vers l’embouchure. Lors de périodes de pluies abondantes, ces rivières représentent un risque d’inondation substantiel (idem). Ces inondations sont alors difficiles à évacuer de par la nature des infrastructures de la ville, alors que la ville possède encore en majorité un réseau unitaire d’évacuation des eaux usées pour la plupart construit au début du 20e siècle (idem).  

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RÉSILIENCE SOCIALE

La ville de Belfast est historiquement divisée en deux factions, l’une protestante et l’autre catholique (Ville de Belfast, 2020). Il s’agit d’un enjeu qui demeure plus que jamais important depuis la signature du « Belfast/Good Friday Agreement », mettant définitivement un terme au conflit qui divisait auparavant la population en deux factions (idem). La ville doit cependant œuvrer encore aujourd’hui à créer une meilleure cohésion sociale dans un environnement sécuritaire et interconnecté. Des années de méfiance d’une communauté envers l’autre ont eu pour effet de créer des espaces urbains ségrégés par l’une ou l’autre des populations, ayant souvent à tort la perception du territoire opposé comme non sécuritaire (idem). L’interconnectivité de la ville est donc l’angle d’attaque prônée par la municipalité afin d’agir concrètement sur la cohésion sociale urbaine. Les résultats démontrés dans l’étude resilient network, menée par la ville de Belfast démontrent qu’une meilleure cohésion sociale augmente l’efficacité de l’appareil politique démocratique en cas de crise, et donc subséquemment augmente la résilience du milieu face aux enjeux climatiques, économiques et sociaux (Belfast City Council, 2020).  

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RÉSILIENCE ÉCONOMIQUE

Belfast se situe sur la scène internationale comme la capitale vibrante de l’Irlande du Nord. Alors que la ville faisait face à des enjeux de tensions sociales et de confrontations au tournant du millénaire, elle se positionne maintenant comme centre culturel, administratif et économique considérable pour la région. Son passé est encore cependant visible dans le paysage socio-économique: une population hétérogène, des statuts financiers inéquitables et des infrastructures négligées (Belfast City Council, 2020). La crise économique mondiale de 2008 fut l’élément déclencheur sonnant l’alarme sur la résilience moindre de la ville face aux chocs d’envergure mondiaux (idem). La rétention difficile de personnel qualifié, le haut taux de chômage et le faible taux d’entrepreneuriat local sont les éléments phares qui diminuent la capacité de résilience aux chocs économiques de la scène mondiale (idem). Ces facteurs combinés expliquent ainsi en partie pourquoi Belfast a connu le deuxième taux de croissance le plus bas des 13 plus grandes villes du Royaume-Uni depuis 2008 (idem). La clé de l’amélioration de la situation économique de Belfast semble donc reposer sur une meilleure résilience aux chocs futurs, passant par et sur une meilleure rétention de sa population (idem).   

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